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Bref, j'arrête la clope

Salut les jeunes (et moins jeunes),

Qu'on se le dise, j'ai commencé à fumer à mon entrée en seconde, soit à quinze ans. Quand on y réfléchi, c'est tôt pour commencer à moisir intérieurement et à détruire lentement ses organes. Moi, ça me paraissait normal : tout le monde le faisait. J'entrais dans le groupe. Je pouvais quémander un briquet et aller acheter mon paquet de Marlboro en groupe. A ce moment, je n'avais pas conscience des épreuves que cette simple première cigarette allait causer dans ma vie.

Aujourd'hui, j'approche des vingt-et-un ans. Six ans de tabac. Mon adolescence la clope au bec, le paquet dans le sac, le tabagiste qui connait mon prénom et me bise quand j'entre dans son PMU, en prenant d'instinct ma commande habituelle dans son présentoir. La maison, la voiture, les fringues, les cheveux et la langue qui empestent le tabac froid. L'homme qui m'envoi des "ça pue", avec un regard assassin. Le paternel qui m'envoi que je suis en train de me détruire, avec ce même regard. Et la grande lassitude d'être considérée comme la "ratée" parce que quelques années avant, j'ai fumé cette première cigarette et j'ai pas été capable de m'arrêter pendant qu'il en était encore temps. Je n'avais pas envie d'arrêter.

Le hasard et la vie ont fait que j'ai passé la porte d'un vendeur de cigarettes électroniques, et ce même hasard a fait que ma meilleure amie y travaille. Alors pourquoi pas ? J'achète une vapote, qui meurt accidentellement. Puis une seconde. Et enfin, une fois que je sais comment je fume, comment j'ai besoin de fumer et ce que je dois faire pour m'améliorer, j'achète une dernière vapote que je compte garder longtemps, la "bête de compet'" comme je l'appelle. J'apprivoise mes goûts en matière de liquides, le taux de nicotine, le format. Je choisi mon Drip Tip. Mon Air Flow. Ma puissance. Mon Wattage. Mes préférences en terme de résistance. Je ne me sens pas bridée, je peux faire ce que je veux. J'apprivoise cette nouvelle chose qui entre dans ma vie pour m'aider à avancer. Je me renseigne. J'apprend des choses sur la cigarette, que je savais mais que j'avais choisi d'ignorer. J'apprend aussi des choses sur la vapote, tant décriée.

Aujourd'hui, je vapote. Je n'ai pas acheté de cigarette depuis... Une semaine. Peut-être deux. L'homme me souffle que ça fait deux semaines. J'en grille une de temps en temps, jamais seule. Parce que dans mon groupe de copines, on lutte toutes contre la même chose, on vapote toutes, mais il nous arrive de craquer. Et quand on a plus la force de s'encourager, on fume une unique cigarette, la mine déconfite, mais ensemble. On se goute nos parfums, on grimace, on débat sur le fait qu'on ai pas du tout les mêmes goûts. Et quand on en allume une vraie, on se rassemble sur le fait que la clope, c'est dégueulasse.

Je continue mes efforts.

Je sais que je risque de trébucher, de tomber, de me cogner la tête. Je sais aussi que l'erreur est humaine. Et surtout, je sais que j'aurais toujours quelqu'un pour me relever et continuer de m'encourager, parmi ceux et celles qui font le combat avec moi. Armées jusqu'aux dents, on marche, on vapote, on souris, on s'encourage. Et je pense que seule, ce combat aurait été vain, et abandonné depuis longtemps.

Informations :

Mon matos : Pack Kbox Nano Black Edition (50Watt)

Mes liquides : Temptation/Origin - Club/Dandy - Noix de coco/Edenvape - Mlle Green/Roykin

Mon taux de nicotine : 11mg

Mon Air Flow (réglage de la fumée et/ou de la sensation en gorge) : Au max

Mon Wattage (réglage de la puissance qui détermine la chaleur) : Entre 35 et 40 Watt en fonction de l'intensité des liquides

Mon ancienne consommation de cigarettes : 30 par jour, soit environ 10€ quotidiens.

Mon fournisseur de liquides et matériel : Point Smoke (Tonnerre - 89)

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