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Tattoo : significations, soins

Coucou mes chatons.

Aujourd'hui et suite à ma troisième séance de tatouage jeudi dernier, je vous retrouve pour un article tattoo.

Depuis toute petite, j'ai toujours été attirée par la modification corporelle : stretch des lobes, piercings, tatouages... J'en ai toujours voulu des tas, mais mes parents n'avaient pas du tout la même idée. Néanmoins, à dix-sept ans, j'ai réussi à les convaincre de me laisser me faire percer le nez. C'était le début de la fin. S'est enchainé à mes dix-huit ans un labret vertical et un tatouage sur l'avant-bras, à dix-neuf ans un smiley et juste après mes vingt ans, un second tatouage, plus gros et bien plus coloré que le premier. En même temps, j'ai fais percer trois trous à chaque oreille et un de mes lobes est stretché en 12mm. Explications.

Mes tatouages : significations, douleur, conseils.

Le S

Mon premier tatouage est un tatouage tout fin et moyennement bien exécuté, que j'ai fais à la convention du tatouage de Troyes (10) pour une cinquantaine d'euros par un tatoueur Toulousain. J'avais rendez-vous avec un autre tatoueur à cette même convention, car je voulais absolument le faire sur place. Quand ce même tatoueur m'a annoncé qu'il n'avait pas le temps de me faire mon tatouage (alors qu'il avait le dessin et qu'il a duré 10 minutes à tout casser), j'étais désespérée. C'est quand je l'ai croisé à la cafétéria à l'apéro à l'heure même où il était sensé me tatouer que j'ai vu rouge. Je me suis mise en tête de trouver un autre tatoueur. Quand j'ai une idée dans la tête, on ne peux plus m'en détacher, et M. Maladroit me suivait, blasé, au milieu des gens de ma communauté de punk et de métalleux tatoués. Ouais, j'ai kiffé. J'en ai aussi profité pour faire changer mon piercing au nez, un pique que j'ai remplacé par un anneau. J'ai montré mon dessin à tous les tatoueurs sur place, aucun n'avait le temps, sauf ce gentil Toulousain qui a accepté avec plaisir. J'ai attendu qu'il finisse ton tattoo et j'étais assise.

Ce tatouage représente mon cheval, qui se nomme Soleil. Le S représente son initiale et le soleil est un clin d'oeil, autant à son prénom qu'au rayon de soleil qu'il est dans ma vie. J'ai aussi rajouté la date de son arrivé chez moi, en chiffres romains, soit le 06 Juillet 2011. Mon cheval représente énormément pour moi, il est le symbole de ma passion pour les chevaux depuis mon enfance, ma plus fidèle monture et aussi un animal qui m'a sauvé de ma période sombre. En effet, ma maladie s'est déclarée à quatorze ans. Les opérations m'ont forcées à prendre une pause dans l'équitation. Peu après ma reprise, nous avons adopté Filou, mon premier cheval, qui n'était pas adapté à mes attentes équines. C'est à ce moment là que mes parents m'ont offert de m'acheter la moitié d'un poney, l'autre moitié sortant de ma poche. Depuis, ils m'aident à l'assumer au quotidien et je ne les remercierais jamais assez pour ce cadeau.

Au niveau de la douleur, je n'ai rien senti. L'endroit a été stratégique : ayant à ce moment un anneau gastrique, mon poids variait et il me fallait un endroit qui ne bouge pas en fonction des variations de poids, j'ai donc choisi l'avant-bras. Je l'ai fait dans mon sens, c'est à dire qu'il est destiné à ce que ce soit moi qui le lise, et non la personne en face de moi ; cela signifie qu'il est fait pour moi, et non pour les autres. Aussi, il "met en valeur" d'anciennes cicatrices de scarifications. Tout un symbole donc, mettant d'un coté le bonheur qu'il m'apporte (le soleil) et la souffrance que j'ai subis (les cicatrices). Je suis comme ça, je refuse de me faire tatouer "histoire de". Pour les soins, la routine : je l'ai enfermé sous du cellophane avec de la vaseline. A l'époque, ma patronne dermatologue m'a obligée à retirer le cellophane, m'indiquant il est important qu'il soit à l'air libre. Gras, mais à l'air libre. Je n'ai donc mis le cello que la nuit. Il a très bien cicatrisé. Je distingue quelques défaults mais ils ne me gênent pas, et il n'a jamais été retouché. Je peux même confirmer que l'endroit n'a pas bougé, ni pendant mes prises de poids, ni pendant les pertes.

La licorne

Mon second tatouage est aussi une toute autre histoire. Mes parents étant tatoués, je me suis rendue chez leur tatoueuse, Houria alias S'riz. Cette femme, quand elle m'a percé le smiley, j'ai eu un vrai feeling. Je me suis rendue compte que je lui vouait une confiance aveugle, elle est limite devenue une religion. Quand j'ai décidé de me faire tatouer une seconde fois, je n'ai pas hésité et je me suis décidée pour elle, même si mon projet était le contraire même de sa spécialité : je visais de l'aquarelle coloré, elle est spécialiste du noir et blanc. Elle a accepté le défi avec plaisir, toute aussi enthousiathe que moi ! Rendez-vous était prit pour la convention de Troyes, encore une fois. Me faire tatouer en public, j'ai adoré, j'ai donc réhitéré l'expérience.

Ce tatouage a été fait en deux fois. A la convention, elle a commencé par la licorne et le début de l'arc-en-ciel, ainsi que le ciel et sa crinière. Autant vous dire que plus jamais je ne me ferais tatouer le tibia. Elle me disait en riant "ça va taper !", je pensais qu'elle plaisantait... Figurez-vous qu'elle ne plaisantait absolument pas. Moi qui ne suis absolument pas douillette, je me suis demandée si j'allais le finir. J'ai serré les dents, j'ai versé quelques larmes en silence, et finalement c'est elle qui a mis le ola : j'ai la peau très claire, je souffrais énormément, je saignais comme un boeuf et le monsieur du stand de bonbons me donnait des oursons en guimauve pour tenir le coup. Ca a duré trois heures. Trois très longues heures. Elle a fini le ciel et je suis partie. C'était véritablement une épreuve pour moi, je me suis sentie nulle et totalement impuissante. J'ai vraiment eu très mal, pendant et après : j'ai mis plusieurs semaines à dégonfler, et encore aujourd'hui (c'était il y a six mois), j'ai des croutes et je continue de peler.

A la suite de ça, j'y suis retournée jeudi au salon quand on a réussi à coordonner nos emplois du temps, pour finir l'arc-en-ciel et faire la petite fille au parapluie qui me tient tant à coeur. Ca a duré deux heures de pur plaisir : je n'ai quasiment rien senti (sauf quand elle a frôlé la maléole interne, là j'ai crié, je ne m'y attendais pas). On a beaucoup discuté et j'ai appris énormément de choses, comme le fait que la couleur n'était pas celle attendue à cause du sang (elle mettait du bleu qui était vert), que plus les couleurs sont claires, plus elles sont douloureuses, qu'il faut laisser saigner et faire des pauses pendant un tatouage en couleur... Je ne savais pas tout ça, je suis repartie beaucoup moins bête et avec un tatouage terminé, qui est magnifique, vraiment. J'ai hâte que la petite fille soit cicatrisée pour enfin montrer mes jambes avec fierté. Pour les soins, j'utilise une fois encore de la crème hydratante et je le crème le plus souvent possible et ne met pas de Dr. Martens pour éviter les frottements. Je le cellophane pour la nuit. Il est aussi douloureux étant donné que ça tire quand je bouge, mais il dégonfle nettement plus vite que son pote licorne.

Ce dessin est un montage de deux oeuvres d'une artiste grunge, Lora Zombie. J'admire son travail, et en flirtant avec ses oeuvres sur son site, j'ai trouvé deux dessins qui avaient une signification pour moi, et qui, ensemble, donnaient quelque chose de spécial. Une fois encore, tout est centré sur ma passion du cheval et le sauvetage que j'ai vécu ; la petite fille sombre est une petite fille triste, hermétique au bonheur à l'aide de son parapluie. La licorne, quant à elle, représente mon cheval, et l'arc-en-ciel représente le bonheur. Contre toute attente, le bonheur s'engouffre dans le parapluie et entourne la jeune fille. On peut imaginer que la jeune fille reprendra des couleurs. Le message ? Même si on ne veut pas être heureux, ça nous tombe dessus et on s'en sort mieux. Encore un clin d'oeil à mon Soleil, à ma passion, à mes heures sombres. Outre le fait qu'il est beau, personne ne se pose la question de savoir ce qu'il représente, personne ne le comprend : il est pour moi, il représente mon histoire. Aussi, j'ai mis la licorne sur le tibia pour qu'on la voit en même temps que moi, mais la petite fille sur le coté pour que je puisse la voir quand je met ma jambe droite sur mon genou gauche, au boulot. Quand je le regarde, je suis reboostée. Lors de mes coups de mou, je me rappelle que j'ai déjà été sauvée et que ça peut encore arriver.

Et vous les maladroites, vous êtes tatouées ? Si oui, où et quoi ?

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