Salut mes chouquettes.
Aujourd'hui, je vous ai préparé un article qui me tiens à coeur, et pour cause : je m'aprête à vous raconter une partie très importante de ma vie.
110kg - avant Bypass / 90kg
Depuis la pré-puberté, je suis en surpoids, pour ne pas dire obèse. C'est comme ça. Je ne me suis jamais posé de question. Bien-sûr, ça n'a pas été facile, entre les grandes tailles dans les magasins et les insultes des autres à l'école/au collège/au lycée, mais je me suis accrochée. Personne n'a pu dire d'où venait cette incroyable prise de poids.
En 2009, j'avais quatorze ans quand on me découvre une maladie hormonale qui provoque ma prise perpétuelle de poids. Oui, mais pour arranger la situation, je dois maigrir, c'est une obligation. Et maigrir, je ne peux pas avec la maladie. Cercle vicieux vous avez dit ? Bof. Tout le monde s'est affolé, sauf moi. J'étais une gosse. On me propose une opération gastrique, je refuse. Ca ne sera pas pour tout de suite, mais décalé deux ans plus tard quand ma maladie continue de faire des siennes et que je prend conscience du danger que je cours.
En 2011, pose d'un anneau gastrique. Un echec cuisant. Je vomis tout le temps, tous les aliments, tous les repas. Forcément, je maigris, mais je perd le moral avec : je crève constament la dalle. Au bout d'un moment, je prend l'habitude de grignoter toute la journée pour me nourrir. Je reprend en 6 mois les 40kg que j'ai perdu en deux ans. A dix-huit ans et quelques, je passe un coup de gueule et demande son retrait. Refusé dans mon hopital habituel, je les laisse tomber et vais trouver mon bonheur dans le privé. Ca urge. Premier rendez-vous en Mars, on retire l'anneau en Avril. D'ailleurs, il avait bougé, et les vomissements ont brulés mon oesophage et ma langue, au point de me déchausser les dents.
Malheureusement pour moi, j'ai toujours ma maladie. Calmée pendant la perte de poids, elle refait des siennes à la reprise. Rester sans opération gastrique, pour moi, c'est mission impossible. Je demande une Sleeve, demande catégoriquement refusée car inadaptée pour moi. On part sur mon chirurgien pour un By-Pass, à contrecoeur pour nous deux ; elle, elle n'en fait jamais. Moi, j'ai peur.
85kg
En Aout, je repasse sur le billard pour anesthésie générale, la cinquième fois depuis mes quatorze ans.
Et depuis, tout a changé.
La perte de poids est lente, elle se fait attendre, mais elle fait plaisir. Je peux enfin manger. Enfin. Enfin. Il y a des aliments que je ne supporte plus, je subis les dumpings quand je suis trop gourmandes, mais je me voit m'affiner et mes douleurs se calmer. Le suivi médical m'annonce des bonnes nouvelles ; les ovaires sont calmés, on commence à croire avec M. Maladroit qu'on pourra concevoir, même si c'est en laboratoire.
L'obésité sera pour moi un éternel combat.
